mardi 21 août 2012

L'impatience en quatre versions


Notre maison a grand besoin de rénovations et, puisque l’argent est fait pour être dépensé, nous magasinons des items tels que briques, revêtement, planchers, fenêtres. Nous attendons d’ailleurs une soumission pour des fenêtres, la totale, d’une entreprise en particulier. Alors que les trois autres soumissionnaires nous ont donné ladite soumission moins de douze heures après les avoir rencontrés, eux, appelons-les LL, errent encore dans l’au-delà. J’ai téléphoné ce soir, espérant leur parler, ou du moins laisser un message. Si j’avais pu, voilà ce que ça aurait pu donner.

La polie qui n’ose pas exister : Bonjour Madame. Nous nous sommes rencontrés récemment pour une soumission de fenêtres et vous nous aviez promis notre prix mercredi. Demain sera un nouveau mercredi et il me semble que ce serait la journée idéale pour nous envoyer le prix. Merci de nous revenir là-dessus rapidement.

La détournée : Bonjour Madame, nous sommes récemment allés vous visiter pour un prix de fenêtres. Comme il s’est écoulé près de deux semaines depuis notre rencontre, ce doit être une erreur de courriel. Je vous redonne donc mon adresse et j’espère la soumission demain.

La bitch : Madame, nous sommes allés vous rencontrer pour une soumission de fenêtres jeudi il y a près de deux semaines. Après nous avoir dit que vous étiez adjointe administrative et que vous nous dépanniez pendant que votre vendeur était allé dîner, je vous ai trouvée fendante. Mais vous aviez le droit de ne pas avoir l’air d’une simple vendeuse. Puis, vous nous avez dit, non pas sans constamment regarder les alertes et textos sur votre iPhone, que vos fenêtres étaient beaucoup plus chères, mais hautement supérieures aux autres. Finalement, quand vous vous êtes exaspérée d’avoir tellement de travail et de ne pas être capable de nous donner un prix avant le mercredi suivant, soit il y a une semaine, je vous ai trouvée totalement hypersensible. Maintenant que nous n’avons toujours pas le prix, je commence à penser que je n’étais pas de votre niveau et que vous considérez seulement les gens avec des grosses maisons. Ce faisant, je pense qu’on va se contenter de la qualité inférieure alors ne perdez plus votre temps là-dessus.

L’extrême : Quand notre entrepreneur nous a dit que vos fenêtres torchaient vraiment plus que les autres, mais que le service était pourri, je n’aurais jamais imaginé que vous étiez capable de prendre plus d’une semaine pour faire une soumission de fenêtres. Je trouvais que votre gros cul circulait mal au travers du mobilier, mais je ne pensais pas qu’il vous ralentissait en plus. Vous auriez au moins pu attendre d’avoir le contrat avant de commencer à être cons. Les autres font peut-être des moins bonnes fenêtres que vous, mais ils auront toujours la qualité d’avoir envie de nous en vendre.

Malheureusement, le message enregistré disait que cette boîte vocale ne prenait pas les messages. J’ai donc tout vécu ça dans ma tête. Et je vais laisser mon chum appeler parce que les deux dernières versions étaient mes favorites, et je trouve que je les ai un peu trop pratiquées.

Vous pouvez me suivre sur Facebook!

2 commentaires:

  1. C'est quand même vraiment dommage pour 'l'extrême', elle avait de la gueule...

    RépondreSupprimer
  2. Pour moi qui vis seule, je vis aussi parfois ce genre de frustrations et j'ai ces personnages qui montent en moi. J'ai pas eu le choix de respirer et laisser descendre la pression. Mais il y a des fois où je rage...Bon billet merci!

    RépondreSupprimer